Créer son entreprise et après ?

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Une entreprise qui voit le jour est déjà une petite victoire pour l’entrepreneur. Cela ne constitue toutefois pas une fin en soi, car il reste maintenant à assurer la pérennité de la structure…

Quelques rappels toujours utiles, de la part du pôle expertise comptable de Bordeaux du Groupe ERECApluriel. Où l’on voit qu’il vaut toujours mieux être accompagné dans la création de son entreprise, mais également après, afin d’en assurer le développement dans les meilleures conditions. Il faut également parfois faire face à des difficultés. Toutes les entreprises ont rencontré à un moment ou un autre des difficultés structurelles. Ne serait-ce qu’en période de croissance. Car les choix qui sont fait par les dirigeants doivent être éclairés par une excellente connaissance du potentiel de leur entreprise, de la réglementation et des opportunités à saisir.

Conseils pratiques

Assurer la survie d’une entreprise est un travail quotidien. Cela passe notamment par une tenue irréprochable de la comptabilité. Cette activité n’apporte pas de valeur ajoutée immédiate mais est indispensable pour piloter la société au jour le jour. Une trésorerie non suivie est l’un des meilleurs moyens de mettre son entreprise en danger. Les encaissements et décaissements doivent être vérifiés très régulièrement en établissant un tableau de bord.

Le poids de la clientèle dans l’activité de la société est un autre point à ne pas négliger. Il est fortement déconseillé de posséder un client qui représente la quasi-totalité du chiffre d’affaires de la société. Cette dernière ne survivrait probablement pas à un changement soudain de fournisseur ou à une défaillance de ce client. L’indépendance vis-à-vis des clients, fournisseurs voire investisseurs doit être un objectif majeur de l’entreprise.

Ne pas confondre chiffre d’affaires et bénéfice

Augmenter son chiffre d’affaires (CA) est une chose, réaliser des bénéfices en est une autre. Une entreprise réalisant un CA très important peut être moins rentable qu’une structure avec un CA plus réduit. Il constitue un indicateur des ventes et non de la viabilité de la société. Vendre plus n’est donc pas suffisant, l’entreprise doit vendre mieux pour assurer sa pérennité. Un entrepreneur qualifié et expérimenté maîtrisera ses coûts et ses marges pour honorer ses dettes, soutenir une croissance, investir et se développer.

Le CA peut être défini comme la somme des ventes HT de produits et services de l’entreprise. En d’autres termes, c’est l’argent rentrant dans les caisses de la structure qui doit permettre de payer les taxes, charges, salaires, etc.

Le bénéfice correspond quant à lui à ce qu’il reste à l’entreprise une fois que les charges (hors impôts) ont été réglées. On parle aussi de bénéfice brut. Le bénéfice net (après impôt) permet de déterminer si l’entreprise a réalisé des profits ou des pertes.

Comment calculer le seuil de rentabilité ?

Définition

Le seuil de rentabilité est défini comme le niveau d’activité minimum permettant à une entreprise d’être rentable, c’est-à-dire de pouvoir payer ses charges fixes. Le point mort est une notion relativement proche puisqu’elle désigne le moment où l’entreprise atteint le seuil de rentabilité.

Méthode de calcul

Le calcul du seuil de rentabilité dépend du secteur d’activité de l’entreprise, du niveau de précision exigé et de l’unité demandée (euros, nombre de jours de chiffre d’affaires ou quantités produites). De manière générale, le calcul du seuil de rentabilité suppose de connaître le chiffre d’affaires prévisionnel (CA), les charges variables (CV) et les charges fixes (CF). Sont ensuite calculés :

  • la marge sur coûts variables (MCV) : MCV = CA-CV
  • le taux de marge sur coûts variables (TMCV) : TMCV = MCV/CA
  • puis enfin le seuil de rentabilité (SR) : SR = CF / TMCV

Pour aller plus loin

Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez télécharger la fiche création d’entreprise, l’un des moments clés qui détermine la suite…